Publié le 18 Juillet 2024
Le 1er juillet 2024, une nouvelle mesure réglementaire concernant le DPE pour les surfaces de moins de 40 m² est entrée en vigueur. Cette modification législative est destinée à revaloriser de nombreux logements actuellement classés comme passoires thermiques, en particulier ceux notés F et G. Ces derniers pourront ainsi bénéficier d'une reclassification, voire atteindre une catégorie supérieure sur l'échelle énergétique. Selon les dernières annonces gouvernementales, cette réforme pourrait concerner environ 140 000 logements, mais seulement 15 % de ces logements de petite taille verront leur statut évoluer.
Fabienne Pélissou, fondatrice de Vision Immo Consultants, nous explique que les répercussions pour les propriétaires seront significatives, notamment en termes commerciaux et législatifs. "Prenons l'exemple d'un appartement de 25 m² classé F qui passe à E. Cela permettra de renouveler l'indexation des loyers, suspendue auparavant et de repousser la date d'interdiction de louer de 2028 à 2034, offrant ainsi plus de temps pour planifier des améliorations énergétiques," détaille-t-elle.
La réévaluation des étiquettes DPE augmentera non seulement l'attractivité des petites surfaces sur le marché de la location, mais aussi sur celui de la vente. Ces biens attirent en particulier de plus en plus d'investisseurs, car leur prix plus abordable, résultant souvent d'une décote liée à leur mauvaise performance énergétique, offre un potentiel de rentabilité élevé après rénovation. "Avec la modification du DPE, un bien reclassé gagne immédiatement en valeur verte, ce qui réduit la nécessité de négociations importantes et améliore sa liquidité sur le marché," ajoute Fabienne Pélissou.
Les propriétaires pouvaient déjà vérifier l'évolution potentielle de l'étiquette DPE de leur logement via le site dédié de l’Ademe. L'étiquette ajustée est désormais reconnue depuis le 1er juillet 2024. Cette réforme s'accompagne en outre de plusieurs autres évolutions législatives, telles que l'extension de l'application du DPE aux logements touristiques, qui devront afficher une lettre minimale de D d'ici à 2034.
Face à ces changements, de nombreuses aides restent disponibles pour encourager les propriétaires à rénover leurs biens. Malgré la complexité des démarches, des programmes comme MaPrimeRénov’ offrent encore des subventions pour des actions spécifiques de rénovation, telles que le remplacement d'un chauffe-eau par un modèle thermodynamique, et ce jusqu’au 31 décembre 2024. "Il est crucial d'agir rapidement pour bénéficier de ces aides, surtout lorsque les logements n'ont que peu de travaux à réaliser," conclut Fabienne Pélissou.